Magazines 2021 Sept - Oct Déconstruire la foi, grandir en Christ

Déconstruire la foi, grandir en Christ

01 October 2021 By Peter Schuurman

Les échecs de la religion poussent certains évangéliques à changer — mais vers quoi?

Traduit par François Godbout. Ce texte en anglais

« J'ai commencé à déconstruire ma foi il y a trois ans, raconte Émilie (nom d'emprunt), mère de trois enfants, ayant fait des études supérieures. On nous disait qu'il ne fallait pas remettre en question ses pasteurs - il fallait suivre à tout prix. C'était une foi aveugle. »

Au fil des ans, les incohérences et même les abus spirituels se sont accumulés dans son église, à tel point qu'elle ne pouvait plus accepter les rationalisations et les tactiques de contrôle. Le charme a finalement été rompu lorsque des affaires et des dissimulations parmi les dirigeants ont été mises en lumière.

« Le Saint-Esprit m'a incitée à relire les Évangiles dans un tout nouvel état d'esprit, dit-elle. Je les ai lus en essayant de mettre de côté la colère, le jugement et la haine des pécheurs qu'on m'avait enseignés - comme pour les homosexuels ou les femmes qui se font avorter. Au fil de ma lecture, j'ai remarqué beaucoup plus d'amour et de grâce. J'ai compris que mon problème n'était pas avec Jésus, mais avec cette église particulière. »

Comme beaucoup de personnes qui cherchent de l'aide aujourd'hui, Émilie a interagi avec d'autres personnes sur les médias sociaux au cours de son cheminement. Elle a tapé sur Google l'expression « Évangéliques qui ont quitté l'Église » et a trouvé sur Facebook un groupe d’ex-évangéliques qui parlaient beaucoup de la déconstruction de leur foi. « Il y a beaucoup de souffrance », dit-elle en décrivant le groupe, ajoutant qu'elle aussi était en train de divorcer à cette époque.

Pour Émilie, la déconstruction signifie être critique à l'égard de cette église et « accepter de poser des questions - et se rendre compte que certaines choses que les pasteurs font et disent sont erronées, même s'ils sont sincères ». Cela a été en partie « la liberté de profiter du voyage », mais aussi « le deuil de ce qui est perdu - mon église, mes amis, mon réseau ». Parfois, elle se demande : « Suis-je allée trop loin? Je ne veux pas jeter le bébé avec l'eau du bain ».

Elle a rejoint un petit groupe d'une autre église avec son nouveau mari. Le groupe lui a montré qu'un autre type de christianisme est possible. A-t-elle reconstruit sa foi? « Je n'en suis pas encore là, dit-elle après réflexion. Pour l'instant, c'est mon voyage - chercher Dieu dans sa forme la plus vraie. »

DÉJÀ VU, DÉJÀ VU

La déconstruction de la foi est de plus en plus courante, peut-être en lien avec le nombre de jeunes qui ont abandonné l'église ces dernières décennies après l'avoir fréquentée régulièrement. Le sondeur américain David Kinnaman fait état de périodes de doute important (38 %), de rejet des croyances (32 %) et d'abandon (59 %) dans son livre You Lost Me (Baker, 2011). Certains célèbrent même la déconstruction de la foi, comme un groupe d'anciens évangéliques qui ont écrit l'anthologie de dévotion The Deconstructionists Playbook (Our Bible App, 2021).

Mes propres lectures et entretiens suggèrent rapidement un truisme. Lorsque vous avez vu une personne déconstruire sa foi, vous avez vu une personne déconstruire sa foi. Vous devez entendre l'histoire pour comprendre le cœur de la personne.

On peut résumer cette variété en disant que les évangéliques qui déconstruisent sont des gens qui doutent que la foi qu'ils ont reçue soit le bien pleinement raffiné que Dieu désire leur donner, et qui cherchent à trier les scories et à garder ce qui est le plus précieux.

Certains observateurs sont prompts à juger que ce phénomène n'a rien de nouveau, le regroupant avec les tentatives faites par divers chrétiens au cours des dernières décennies pour se distancer de l'évangélisme américain de droite. (J'ai écrit un livre sur un tel groupe qui cherche à « être une église pour ceux qui ne sont pas dans l'église », que j'ai expliqué comme « l'évangélisme pour ceux qui ne font pas partie de l'évangélisme » – The Subversive Evangelical: The Ironic Charisma of an Irreligious Megachurch, McGill-Queen’s, 2019.)

Mais le phénomène de déconstruction d'aujourd'hui concerne également une autre tendance - le segment croissant des Nord-Américains qui ne revendiquent aucune identité religieuse. Les observateurs parlent parfois de ceux à qui l'on demande d'identifier leur religion mais qui répondent qu'ils n'en ont aucune (cela inclut les personnes qui n'ont pas eu d'éducation religieuse) et ceux qui ont été élevés dans une religion mais l'ont abandonnée et qui disent maintenant qu'ils en ont fini avec la religion.

RÉNOVATION OU DÉMOLITION?

La déconstruction est un terme rendu populaire par le philosophe français Jacques Derrida - il s'agit en fait de la fusion des termes construction et destruction. À l'origine, il était utilisé dans la critique littéraire universitaire pour mettre en évidence les incohérences internes des mots et des concepts.

La façon dont le mot déconstruction est utilisé aujourd'hui dans les cercles évangéliques est beaucoup plus personnelle que philosophique, et suggère que les gens démontent des aspects de leur identité qui formaient auparavant un tout. La plupart n'ont jamais lu Derrida. Au fond, cette déconstruction est plus précisément un questionnement, un doute et une remise en question.

La déconstruction est une métaphore de la construction. Il ne s'agit pas nécessairement d'une démolition ou d'une destruction, mais plus souvent d'un démantèlement, d'un démontage ou d'un découplage de quelque chose qui était auparavant un tout. La déconstruction en tant que telle n'est pas nécessairement une menace, mais elle peut être vécue comme une perte - comme si on était abandonné dans une région sauvage. Pour Émilie, le voyage de la déconstruction a été à la fois une désorientation et une intervention divine. Il lui a permis de passer d'une communauté qui n'incarnait plus la vision de Jésus dans les Évangiles à quelque chose de nouveau.

Elle a été conduite à cette transition par de mauvaises expériences dans l'église, le sentiment croissant que quelque chose n'allait pas et un réexamen des Écritures. En même temps, elle a développé de nouvelles relations plus saines en dehors de son ancienne communauté religieuse. Pour beaucoup de personnes comme Émilie, c'est la douleur personnelle qui intervient, incitant à rompre avec un modèle et peut-être à s'éloigner d'une communauté, pour aller vers un changement pour le mieux, plus proche de Jésus et de Son Chemin. Rétrospectivement, on peut considérer qu'il s'agit plutôt d'une déconstruction menant à une rénovation.

Ces chrétiens rénovateurs se déconstruisent généralement à partir d’un certain type d'évangélisme conservateur vers un christianisme plus sélectif et idiosyncrasique, apparaissant parfois comme plus progressiste ou libéral dans sa forme (les exemples couramment cités incluent Jay Baker, Lisa Gungor, Rob Bell et David Gushee).

Il existe cependant un deuxième type de déconstruction, où d'anciens chrétiens en viennent à s'identifier comme athées (comme Michael Gungor, Abraham Piper, Bart Campolo, Joshua Harris, le duo comique Rhett and Link, David Wimbish et Marty Sampson).

Bien sûr, l'athéisme est aussi une religion, et il s'accompagne de croyances et de pratiques, souvent liées à l'autorité ultime de la science régnant sur toutes les choses. Ce type de déconstruction peut ressembler à une démolition au premier abord, mais il s'agit peut-on dire d'une sorte de conversion.

Cette déconstruction est plus précisément un questionnement, un doute et une remise en question.

Les exemples publics les plus visibles sont américains, mais il y a eu plusieurs Canadiens qui ont quitté le christianisme conservateur ont écrit leurs mémoires - par exemple, Not Sure: A Pastor’s Journey From Faith to Doubt (Eerdmans, 2011) de John Suk et Out of Sorts: Making Peace With an Evolving Faith (Howard, 2015) de Sarah Bessey.

Le voyage de Suk l'emmène aux confins de la croyance chrétienne, tandis que Bessey a fait carrière en tant que chroniqueuse de sa démarche de déconstruction (dans la lignée de la regrettée Rachel Held Evans). Le parcours de Bessey s'apparente davantage à une rénovation de la foi. Bessey et Suk ont tous deux passé beaucoup de temps dans les cercles évangéliques des États-Unis.

Déconstruction peut signifier lâcher prise, changer d'avis. Par exemple, si l'identité d'une personne combinait auparavant la supériorité de la race blanche et le christianisme en un tout homogène, déconstruire signifierait séparer ces deux morceaux. D'un point de vue positif, cela peut signifier laisser derrière soi un important fardeau au fur et à mesure que sa foi grandit.

Dans le magazine évangélique britannique Premier Christianity, le rédacteur en chef Sam Hailes cite une définition de la déconstruction qui consiste à « laisser partir certaines des choses qui ne fonctionnent plus ». Comme un chandail qui ne va plus et qui s'effiloche aux extrémités. Laisser derrière soi la foi de l'école du dimanche. S'ouvrir à une nouvelle façon de penser (un nouveau paradigme) parce que l'ancienne avait trop de lacunes.

Au mieux, c'est laisser derrière soi ses idoles les plus chères et suivre Christ plus fidèlement. Carly Hutton, qui vit à Langley, en Colombie-Britannique, a grandi dans le monde conservateur américain des théories du complot, des scénarios de fin du monde et de la désinformation anti-vaccination. Dans la vingtaine, elle a commencé à lire Rachel Held Evans et Sarah Bessey. À la même époque, elle a appris qu'elle avait des ancêtres autochtones.

Petit à petit, elle a commencé à remettre en question le paquet dont elle avait hérité, en particulier des aspects tels que le racisme, la phobie de l’homosexualité, la discrimination fondée sur la capacité physique, le capitalisme, la violence armée, la Destinée manifeste et les traductions problématiques de la Bible. Le fait de devenir mère d'un enfant médicalement vulnérable a également modifié sa perspective. Elle veut maintenant enseigner à ses enfants une autre façon de suivre Jésus, en faisant appel aux théologiens autochtones, aux théologiens noirs et aux enseignements féministes et de libération.

Elle dit : « J'ai le sentiment que Jésus, qui est venu sur terre dans le corps d'un homme brun opprimé par un empire européen, comprendrait. »

ANCIENNES RACINES

Théologiquement, la déconstruction pourrait être considérée comme une forme de conversion - le passage d'une vision du monde à une autre, que ce soit du christianisme à l'athéisme ou vice versa. De nombreux récits de déconstruction actuels ressemblent à des histoires de salut. Les sociologues utilisent plus précisément le terme déconversion lorsque l'accent est mis sur ce que l'on laisse derrière soi plutôt que sur ce vers quoi on se dirige.

D'un point de vue positif, cela peut signifier laisser derrière vous un bagage important au fur et à mesure que votre foi grandit.

Pour approfondir l'angle théologique, on peut toutefois considérer qu'il s'agit du processus central de la régénération chrétienne ou même simplement de la repentance, lorsqu'une personne meurt à un ancien et faux moi et ressuscite à un nouveau et vrai moi, en Christ, comme dans le baptême. D'autres pourraient le comparer à la nuit noire de l'âme décrite par Saint Jean de la Croix. Mais typiquement, nous n'appelons pas cela la déconstruction.

La déconstruction semble plus souvent liée à la remise en question de certaines doctrines, à la désillusion vis-à-vis des églises contemporaines et au désenchantement en ce qui a trait à la présence de Dieu dans le monde. Ce que cela signifie vraiment est déterminé par les motifs, les postures et les rêves des déconstructeurs - des dispositions intérieures que nous ne pouvons pas simplement supposer.

La plupart des êtres humains ne peuvent pas déconstruire sans fin. Nous ne pouvons pas bien vivre dans un monde en ruines. Nous avons besoin d'abris - de communautés, de pratiques et de doctrines pour nous abriter. C'est pourquoi la déconstruction s'accompagne généralement d'une reconstruction - une rénovation qui débouche sur un nouveau type de foyer - ou d'une démolition qui nous oblige à quitter complètement le foyer pour un autre abri existentiel.

Parmi les exemples de personnes qui sont revenues à une forme évangélique de foi chrétienne après une période de déconstruction, citons Thomas Oden et Alisa Childers. On pourrait même citer Justin Bieber et Kayne West.

Blessing Oluloto, étudiante à l'université Redeemer de Hamilton, en Ontario, a été l'invitée d’un épisode de See Hear Love sur la déconstruction. Parmi les personnes qu'elle interroge, on trouve le pasteur et professeur de l'Oregon J. P. Swoboda, auteur de After Doubt: How to Question Your Faith Without Losing It (Brazos, 2021).

Swoboda a procédé à sa propre déconstruction, et insiste sur le fait que le doute est une partie légitime de la foi et de la vie de l'église, et qu'il peut être un lieu où nous rencontrons Dieu de manière nouvelle. Son livre tente d'ouvrir une troisième voie entre une aversion conservatrice pour tout doute et une bénédiction libérale de tout doute. « Le but n'est pas de fuir la déconstruction, ni de courir vers elle, écrit-il. Le but est Jésus-Christ et rien de moins. »

Oluloto, Nigériane d'origine, admet sa propre saison de déconstruction. Elle la voit comme une sécheresse et un éloignement de Dieu. Elle a pris un congé sabbatique de la plupart de ses activités explicitement spirituelles pour se remettre en question. Pour elle, la déconstruction consiste à « repérer la mauvaise théologie, à admettre les faussetés que nous avons absorbées au fil des ans et à les échanger contre une nouvelle confiance en Jésus ». Elle la décrit comme « une forme dangereuse d'honnêteté » et « un outil pour construire l'humilité à l'intérieur et se libérer de l'idolâtrie à l'extérieur ».

LES CRITIQUES DE LA DÉCONSTRUCTION

Il est possible de rejeter et même de diaboliser ceux qui parlent de leur parcours de déconstruction - de conclure qu'ils prennent des postures pour correspondre à une tendance. Grayson Gilbert, un implantateur d'église du Midwest et ancien athée qui écrit pour www.Patheos.com, dit que les anciens évangéliques qui embrassent maintenant un scepticisme philosophique blâment souvent les autres (parents, groupe de jeunes, évangélistes) pour avoir échoué et font preuve de « paresse intellectuelle, de malhonnêteté intellectuelle ou d'ignorance délibérée » en proférant des critiques désuètes et souvent superficielles contre la foi chrétienne.

Brent McCracken, de la Gospel Coalition, écrit sur son site Internet que la déconstruction va dans le sens de la culture dominante - une autre forme de buffet religieux, de religion à se bricoler soi-même, une « itération bourgeoise du consumérisme dominant » et de la spiritualité « solo » des privilégiés. (McCracken est le directeur de la communication du groupe et vit en Californie).

Il met au défi ceux qui sont tentés par cette tendance de résister, d'être contre-culturels et de suivre la voie radicale de Jésus - renonçant à soi-même, généreux, chaste, aimant ses ennemis, embrassant l'image de Dieu dans toutes les personnes, et faisant confiance de tout cœur à Jésus et à son chemin de réconciliation. Il semble suggérer que la déconstruction est une échappatoire à la voie étroite que nous sommes invités à suivre.

Si la déconstruction signifie abandonner la confiance en Jésus comme voie d'accès à la vie trinitaire, ne pas croire à la résurrection du corps et à la vie éternelle, et l'échanger contre la mentalité séculaire désenchantée de la culture dominante de notre pays, alors il est certain que nos amis et familles bien-aimés qui font ces choix se coupent de certains des biens les plus précieux, des vérités les plus profondes et des visions les plus belles de la vie.

Il s'agit là d'une perte qui mérite d'être déplorée, car il s'agit (pour reprendre les termes du philosophe canadien Charles Taylor) d'une fermeture, d'une soustraction, d'un abaissement des horizons. La déconstruction entraîne souvent une perte de relation et de communauté dans un monde déjà terriblement solitaire. Elle peut signifier la rupture d'un lien avec la communion des saints et avec notre Père céleste lui-même.

Le désert est un lieu de désorientation, et la réorientation nécessite plus que 40 jours pour beaucoup.

RECONSTRUIRE ENSEMBLE

Karen Swallow Prior a enseigné la littérature à l'université Liberty en Virginie pendant plus de 20 ans, mais elle enseigne maintenant dans un séminaire baptiste en Caroline du Nord. Cet été, elle a écrit pour le Religion News Service sur la déconstruction de sa foi d'une manière qui ne se concentre pas sur sa propre expérience, mais sur les échecs des églises contemporaines.

Elle compare la pourriture découverte sous le vernis de sa salle de bains à la pourriture de tant d'églises - les abus, les dissimulations d'abus, les conflits raciaux, les vilaines disputes et les divisions douloureuses. « Une pourriture profonde. Une pourriture dangereuse. Ce genre de pourriture nécessite une déconstruction majeure ».

Il y a un danger de jeter le bébé avec l'eau du bain. Mais elle dit : « C'est notre travail d'aider à retenir les bébés - mais c'est aussi notre travail d'aider à jeter cette eau sale dans l'égout. » La déconstruction est nécessaire à la reconstruction, et c'est un travail atrocement difficile, salissant, et beaucoup plus important que prévu.

Dans l'ensemble, cela semble plus courant ou du moins plus public dans l'évangélisme américain que dans notre scène canadienne. Mais les révélations, par exemple, de l'inconduite sexuelle de Ravi Zacharias, et les corps d'enfants indigènes dans des tombes non marquées à travers notre pays suggèrent que nous avons notre propre bagage culturel à trier. Nous devons devenir le repentir que nous recommandons aux autres.

Alors, à quoi pourrait ressembler la reconstruction, dans un sens collectif ?

  • Nous devons apprendre à écouter, et à écouter attentivement les histoires qui sont profondément troublantes. Nous pouvons retenir notre jugement, nous abstenir d'être sur la défensive et pourtant faire preuve de discernement en lisant des livres comme After Doubt de Swoboda. Le désert est un lieu de désorientation, et la réorientation nécessite plus que 40 jours pour beaucoup.
  • Nous devons confesser les échecs de nos églises et notre propre complicité dans ces échecs. Nous devons nous repentir et demander pardon à Dieu et, dans certains cas, à nos détracteurs.
  • Nous devons être à la hauteur des normes du Royaume de Dieu et demander des comptes aux dirigeants. Les comités d’église doivent être proactifs et courageux pour s'attaquer aux faiblesses et aux crimes des dirigeants.
  • Nous devons affirmer le rôle vital de l'Église dans la société. Dans le meilleur des cas, les églises guérissent, aident et forment les gens à être le sel et la lumière dans leurs familles et leurs quartiers. Les gens qui quittent l'Église sont une perte, mais ceux qui se donnent la main pour un ministère commun sont un gain - pour tout le monde.
  • Mettez Jésus-Christ en premier, car il réforme l'Église et appelle tous les pécheurs à recevoir sa grâce et à entendre son appel au service. Toute autre priorité est de l'idolâtrie.

La tendance à déconstruire la foi est un signe du scepticisme culturel plus répandu à l'égard de la foi chrétienne, et c'est un défi au témoignage de l'Évangile qui consiste à mourir aux tentations de privilège, de prestige et de popularité, et à s'élever dans des pratiques inébranlables de prise en charge des pauvres, de partage de la Bonne Nouvelle et d'écoute patiente de ceux qui trouvent le chemin difficile.

La déconstruction dans ce qu'elle a de meilleur peut être une participation plus profonde au baptême d'une personne, une mort à une foi déformée et une élévation à une vision renouvelée de l'évangile - le Royaume d'amour, de lumière et de vie de Christ.

CONVERSATIONS FT

Nous pensons que nos articles de couverture offrent d’excellents sujets de discussion en petit groupe ou groupe d’étude biblique. Dirigez les membres vers www.FaithToday.ca/DeconstructingFaith. Faites-nous savoir comment cela se passe (editor@FaithToday.ca) !

  1. Quelle est votre propre expérience de la déconstruction de la foi ou de la marche aux côtés de ceux qui le font?
  2. Notre auteur explore les avantages et les défis de la déconstruction. Y a-t-il d'autres points positifs ou négatifs que vous souhaiteriez ajouter à la conversation?
  3. Comment votre église peut-elle devenir un lieu encore plus sûr pour les discussions difficiles sur la foi et la culture?

Peter Schuurman, de Guelph, en Ontario, est professeur auxiliaire de religion et de théologie à l'Université Redeemer et directeur exécutif de Global Scholars Canada, qui soutient les universitaires chrétiens dans les universités publiques du monde entier.

Nous avons eu un webinaire avec Peter Schuurman le mardi 5 octobre.

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